18 janvier 2009
Le bon geôlier
Je me vois voyager rapidement et presser la course de mes chevaux ; je veux fouler le sol gras et herbeux de la plaine, et retrouver la liberté. A force de presser mes coursiers, je suis déjà loin, et j'espère continuer ainsi longtemps. Mais le maton s'approche et le bruit de ses clefs me ramène dans cette cour poussièreuse.
Mon bon maton, puisque tu n'approuves pas ma détermination à te quitter, je me retrouve obligé de rester à tes cotés. Mais, malgré ton opposition, la pensée de la fuite ne me quittera pas. Puisque tu n'approuves pas ma détermination à te quitter, je ne puis plonger dans les eaux fraiches de la rivière W. et traverser ses eaux limpides pour retouner dans mon pays. Mais, malgré ton opposition, je ne cesserai de penser à ce long voyage de retour.
J'ai gravi cette colline parmi les plus élevées ; j'y ai cueilli des fruits qui ont décuplé mes forces. Les habitants de ce pays me blâment ; ils sont tous jeunes et inconsidérés. J'ai traversé cette plaine, où le blé était déjà grand ; j'y ai conquis des soutiens puissants. Qui s'opposera à leur appui ? Qui bravera leur recours ?
Toi, grand geôlier, et vous tous, habitants d'ici, cessez de me blâmer : je m'évaderai. Tous vos plans ne valent pas la force de mon dessein de retourner libre dans mon pays.
Écrit par Zheu-King | Lien permanent | Commentaires (0)
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