29 janvier 2009
Les pièces de soie
Comme un homme simple et sans malice, il lui apportait de temps en temps une pièce de soie, en prétextant vouloir l'échanger contre du fil de soie. En réalité, il ne venait pas pour acheter du fil, mais pour lui faire des propositions. Il a voulu un jour l'emmener traverser la rivière K et aller jusqu'à Y. C'était vers la fin du printemps. Elle lui a demandé de reporter ce projet à l'automne. Alors ils se sont quittés.
L'automne arrivé, pendant qu'elle l'attendait en surveillant impatiente son arrivée, il se dépéchait de retourner la voir avec une nouvelle pièce de soie. Elle lui sourit et lui demanda de consulter les augures : « si leurs réponses ne sont pas défavorables, tu amèneras ta monture, et tu me conduiras à nouveau vers la rivière K ».
Les feuilles du mûrier paraissent onctueuses, jusqu'à l'époque où elles commencent à tomber. Ainsi la beauté dure au moins tout le temps de la jeunesse. Puis, les feuilles du mûrier jaunissent et tombent quand le temps est venu. Ainsi la beauté et la jeunesse se flétrissent.
L'eau de la rivière K est maintenant si haute qu'elle ne peut plus être traversée aussi facilement qu'avant et les marécages sont devenus si impraticables que la rivière ne peut pas même être approchée. Quand le temps le permettait encore, ils se réjouissaient ensembles ; ils parlaient, riaient dans une concorde parfaite. Ils s'étaient juré fidélité.
Écrit par Zheu-King | Lien permanent | Commentaires (0)
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