03 janvier 2009
La montagne australe
Les chemins sont tout humides de rosée. C'est la raison pour laquelle j'ai refusé de sortir dès le matin au point du jour. Sur les chemins la rosée est très abondante, ce serait une faute grave de la fouler de mes pieds avant l'entier accomplissement des cérémonies matutinales. Je ne veux pas m'en rendre coupable. Je ne dois pas non plus tailler, ni abattre, ni même rabattre ce poirier sauvage aux rameaux si touffus et aux fruits si doux, car elle s'est arretée, abritée et reposée sous son dense feuillage.
Le tonnerre gronde sourdement, toujours du coté de la montagne australe. Les fruits tombent du prunier; il n'en reste plus que les trois quarts. Puissent les bons jeunes gens qui les désirent, profiter de cet heureux jour. Les fruits tombent du prunier; il n'en reste plus qu'un tiers. Puissent les bons jeunes gens qui les recherchent, venir aujourd'hui. Les derniers fruits sont tombés du prunier; je les ai recueillis dans le panier plat à bords arrondis. Puissent les bons jeunes gens qui les recherchent et les désirent, venir sans retard en profiter.
Écrit par Zheu-King | Lien permanent | Commentaires (0)
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