10 janvier 2009
Le gué profond
L'eau turbide du fleuve K. paraît encore plus trouble aux abords du confluent de la rivière W. aux eaux si limpides ; cependant elle reste claire auprès des berges où le courant est moins rapide et charrie ainsi moins de limons en suspension.
Quand l'eau est profonde, nous la passons en radeau ou en barque ; quand elle ne l'est pas, c'est à gué que nous passons, ou à la nage si nous n'avons pas de charge à transporter. Sans relâche nous travaillons et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour remplir notre mission. Chaque fois qu'une assistance est sollicitée, nous faisons tout avec nos pieds et nos mains pour répondre à cet appel.
Nous avons fait provisions d'excellents légumes pour passer l'hiver. Mais nos fourrures de renard sont déjà usées parce que nous sommes restés trop longtemps ici. Pourquoi nos amis tardent-ils à nous rejoindre et nous relever ? Sans doute attendent-ils des alliés. Amoindris, relégués au dernier rang, nous sommes comme des enfants errants et dispersés.
Écrit par Zheu-King | Lien permanent | Commentaires (0)
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