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13 février 2009

Les habits verts

Le coq a à peine chanté que déjà la cour est pleine de soldats et officiers en habit vert. Ce n'était pas encore le chant du coq, mais le bourdonnement des mouches vertes quand ils sont arrivés. A peine l'aurore paraît à l'orient que déjà les habits verts sont tous réunis. Ce n'est pas l'apparition de l'aurore à l'orient qui me permet de les distinguer, mais la clarté de la lune avant son coucher.

Les insectes verts voltigent et bourdonnent. Il me serait doux de rêver encore sur cette couche auprès de vous, mais les officiers réunis dans la cour n'ont sûrement pas l'intention de me laisser profiter de cette douceur. Je crains qu'ils ne s'indignent contre vous et contre moi.

Dans quelques instants ils seront là; plus moi.

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10 février 2009

Le chant du coq

La femme dit : Le coq chante. L'homme répond : Le jour commence à poindre. La femme reprend : Levez-vous, Seigneur. Voyez si la nuit touche à son terme et si l'étoile du matin paraît. Courez, volez, décochez votre flèche sur les canards et les oies sauvages.

Le vent et la pluie produisent un froid glacial ; le coq fait entendre son chant. Le vent et la pluie mugissent ; le coq répète son chant. Le vent et la pluie obscurcissent le ciel ; le coq ne cesse de chanter.

Voici deux luths ; tout respire enfin la paix et la concorde.

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09 février 2009

Le vêtement de soie blanche

Aux abords de la porte orientale il y a une une foule de femmes richement parées. Bien qu'elles soient nombreuses comme une nuée et belles comme un rêve, mes pensées ne s'arrêtent pas sur elles. Celle qui accapare mon regard, c'est celle qui porte un pauvre vêtement de soie blanche et une capeline de couleur perle.

Au pied de ce mur surmonté d'une tour qui protège la porte orientale de la ville, il y a une foule de femmes remarquables comme un bouquet de fleurs blanches. Bien qu'elles soient lumineuses comme des fleurs blanches, mes pensées ne sont pas pour elles. Celle qui seule est capable de me rendre heureux à seulement la regarder, c'est ma compagne, celle qui porte un simple vêtement de soie blanche et un bonnet de garance.

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07 février 2009

Le seuil de la tente

Lorsqu'un vent modéré souffle de l'orient, les nuages se forment, la pluie arrose la terre et le voyage progresse lentement. Il leur répugne de partir dans de telles conditions. A leur départ, je ne les ai accompagnés que jusqu'au seuil de la tente. Au delà ils s'élançaient dans une autre aventure.

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02 février 2009

Les bambous verdoyants

Dans un méandre du fleuve K les bambous verdoyants sont jeunes et beaux. Un paysan orné de tous les gestes d'un homme en plein labeur, laboure une minuscule parcelle avec la minutie d'un ouvrier qui taille et polit une pierre précieuse. Son air est grave, majestueux, imposant, distingué. Ce sage décoré de toutes les vertus de celui qui respecte la terre ne pourra jamais être oublié. Sa tenue est grave, majestueuse, imposante, distinguée. Ce sage accompli ne pourra jamais être oublié.

Dans ce méandre du fleuve K les bambous verdoyants vigoureux et beaux sont si drus qu'ils semblent former une natte. Ce sage accompli est comme l'or ou l'étain le plus pur. Sa tenue annonce un coeur grand et généreux.

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