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23 février 2009

La montagne nue

Je gravis cette montagne boisée, et lève les yeux vers la maison du père. Le père me dit : « Hélas ! mon fils est au service du prince, et n'a de repos ni jour ni nuit. Puisse-t-il prendre garde à lui, ne pas rester là-bas, et nous revenir ! ». Je gravis cette montagne nue, et lève les yeux vers la maison de la mère. La mère me dit : « Hélas ! mon plus jeune fils est au service du prince, et n'a de sommeil ni jour ni nuit. Puisse-t-il prendre garde à lui, ne pas user là-bas sa vitalité, et nous revenir ! ». Je monte sur la crête de cette montagne, et lève les yeux vers la demeure des frères. Les frères me disent : « Hélas ! notre jeune frère est au service du prince, jour et nuit avec ses compagnons. Puisse-t-il prendre garde à lui, éviter les pièges de la vie et vite nous revenir ! ». 

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22 février 2009

Le tigre blessé

J'ai décidé d'aller tester ma bravoure à la chasse.

Ma voiture est traînée par quatre chevaux attelés de front. Je manie les rênes comme des rubans. Les chevaux vont comme les oies sauvages : les deux du milieu dépassent légèrement les deux autres. Ils ont leurs têtes sur la même ligne. Les deux autres, un peu en retrait, accompagnent les premiers comme les mains accompagnent la tête. Les quatre chevaux marchent en cadence comme les danseurs d'une troupe d'opéra.

Je pénètre avec eux dans les terres marécageuses, puis j'en ressors grâce à eux pour m'évader dans les steppes arides. Je fais preuve d'agilité au tir à l'arc. Tantôt je fais courir les chevaux, tantôt je les arrête. Ma main droite décoche une flèche quand ma main gauche se propulse en avant pour accompagner le tir. Je serre mon arc dans son étui, je ralentis la marche des chevaux, j'ouvre mon carquois, je décoche une flèche.

Tout à coup un feu violent semble s'allumer de tous côtés. Des flammes furieuses s'élèvent partout. Les bras dénudés je saisis un tigre atteint par une de mes flêches et vais le présenter à l'appréciation de la population.

Allons ! Ne renouvelle donc pas cet acte téméraire. Prend garde qu'un tel tigre ne te blesse.

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21 février 2009

Les pivoines

Le fleuve K et la rivière W sont gonflés par la fonte des neiges. Les paysans ont commencé la cueillette de la valériane. Les femmes les interrogent : «Avez vous parcouru la campagne ?» Les hommes répondent : «Nous l'avons parcourue» — «Que n'allons-nous la parcourir encore ? Au delà de la W, la plaine est vaste et riante».

Alors les hommes et les femmes se livrent à des jeux et s'offrent des pivoines. L'eau du fleuve K et de la rivière W est haute et limpide. Les hommes et les femmes se sont éparpillées par petits groupes dans la plaine.

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15 février 2009

Une femme charmante

Le soleil baisse sur l'horizon. Cette charmante femme est dans ma maison. Elle est dans ma maison, entrée à mes cotés.

L'aube du jour paraît à l'orient. Cette femme charmante est près de moi. Elle est dans ma maison, et ne sortira qu'à mes cotés.

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14 février 2009

Les chevaux fourbus

C'est elle, bon sang ! qui est agile. Je l'ai rencontrée entre la ville et le mont N. Pressant la course de nos chevaux, nous avons poursuivi ensemble deux loups mâles. Puis, la saluant, je l'ai félicitée pour son agilité.

C'est vrai, bon sang ! qu'elle est adroite. Je l'ai rencontrée sur le chemin du mont N. Pressant la course de nos chevaux, nous avons poursuivi ensemble deux loups de trois ans. Puis, me saluant, elle a loué ma dextérité.

C'est incroyable ce qu'elle est habile. Je l'ai rencontrée sur le coup de midi avant d'atteindre le versant sud du mont N. Pressant la course de nos chevaux, nous avons poursuivi ensemble un même but. Et, les chevaux fourbus, nous avons prolongé ensemble un même projet vers un même destin.

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